L’histoire du club

Naples Football Club

Le football a été amené pour la première fois à Naples par les marins anglais pendant le début des années 1900. Les origines du club peuvent être associées à William Poths, un Anglais employé par l’agence maritime appelée « Cunard Lines », amateur de football lors de son temps libre, il était bien décidé à trouver un club lors de son passage en Italie. C’est à San Severino, à Naples, qu’une réunion entre Poths, un autre anglais dénommé Bayon et trois Napolitains du nom de Conforti, Catterina et Amedeo Salsi a eu lieu afin de créer le Napoli Club Football & Cricket. Salsi sera son tout premier président.

baiedenaples1900Le football débarque dans la baie de Naples.

Leur premier maillot est composé d’une chemise rayée de bleu ciel et de bleu marine, avec un simple short noir. Naples joue son premier match contre les marins britanniques d’un bateau appelé Arabik. Une compétition avait même été organisée afin de gagner un trophée en l’honneur du premier président, la « Coppa Salsi ».  Naples gagnera le match 3-2, un exploit rendu plus impressionnant en considérant que les marins de l’Arabik avaient battu le célèbre club de Football et de Cricket de Gênes ( le Genoa CFC ) 3-0 quelques jours plus tôt. L’équipe du Napoli été née.

Deux ans après sa fondation, « Cricket » disparaîtra du nom pour faire place au plus simple « Naples Football Club ». En 1909, le célèbre Sir Thomas Lipton, le fondateur de la grande marque Lipton, visite l’Italie, et principalement la Sicile. Il décide d’y organiser la « Lipton Challenge Cup ». Durant cette compétition, les équipes siciliennes feront faces aux équipes napolitaines, et ceux tous les ans. La plupart des finales mettront en scène Naples face au « Palermo Football Club ». Pour sa première, Naples remportera la compétition sur un score de 4-2. Il y aura 6 éditions de cette compétition, et Naples en remportera 3, 1909 donc, 1911, ainsi qu’en 1914.

Rivalité avec L’Us Internazionale Napoli

Durant l’année 1912, un froid s’installe entre les italiens et les étrangers du club. Sous la dirigeance de Bayon et Steinnegger, un deuxième club apparait à Naples sous le nom de « Internazionale Napoli ». Pendant ce temps-là, Emilio Anatra devient président du Naples Football Club, une rivalité voit donc le jour sur les terres napolitaines. Ils s’affronteront lors des matchs de la région de Campanie lors de la saison 1912-13 qui verra Naples gagner, avant de perdre face à la Lazio au tour suivant.

La saison suivante, la situation sera inversée, avec la victoire de l’Internazionale Napoli sur le Naples FC, avant de eux aussi, perdre face à la Lazio au tour suivant. La troisième année, la compétition sera malheureusement arrêtée à cause de la première guerre mondiale. A la fin de la guerre, les deux clubs auront survécus, mais verront des clubs comme Puteolana, Bagnolese et Savoia se montrer compétitifs dans la région. En 1922, les deux clubs pourtant rivaux, sous la pression financière, devront s’unir afin de créer le Football Club Internazionale-Naples abrégé en FBC InterNaples.

Associazione Calcio Napoli: 1926

Le 23 Août 1926, les membres de l’InterNaples ont décidés d’adopter un nouveau nom pour leur club, et Giorgio Ascarelli sera donc le premier président de l’« Associazione Calcio Napoli ». La saison commence, avec les deux groupes de 10 équipes qui forment le championnat italien. Le Napoli finira bon dernier de son groupe avec un seul point gagné en 18 matchs, ce qui leur vaudra leur surnom qui deviendra plus tard le symbole de club :  » I Ciucciarelli  » ( Les petits ânes ). L’âne remplace donc peu à peu le cheval qui avait pour coutume de représenter le club, et va devenir un fier symbole pour les napolitains. ‘O Ciuccio ( L’âne ) était né ! Par la suite, le Napoli va s’améliorer à chaque saison et finir toujours un peu plus haut au classement italien. A cette époque, l’héros du Napoli ne s’appelait pas encore Hamsik ou Lavezzi, mais Attila Sallustro ( au milieu sur la photo ), un italo-paraguayen qui s’est illustré surtout pendant la saison 1928-29 avec un ratio impressionnant de 22 buts en 28 matchs.

d345bf_c086656da79f4efa90ca85c76baed93f.jpg_650Attila Sallustro, avec ses coéquipiers en 1927.

Les Années 1930, la Serie A

Les années 30 sont là, et la Serie A sera dorénavant présentée comme on la connait aujourd’hui, toutes les équipes mélangées, fini les deux groupes de dix. Le Napoli va en profiter pendant la saison 1929-30 pour montrer à tout le pays ce dont il est capable a plus grande échelle. Le club finira cinquième avec des victoires notables sur le Torino, la Lazio et le Milan. On notera aussi que Sallustro et Marcello Mihalic seront les premiers joueurs du Napoli à être appelés en équipe nationale italienne durant cette période.

Durant les 6 prochaines saisons, le Napoli finira toujours dans le top 10, incluant deux fois la troisième place, en 1932-33 et en 1933-34 sous les ordres du légendaire coach anglais William Garbutt. Le club s’affirme, les joueurs aussi, comme Antonio Vojak, venu de la Juventus en 1929 l’italien marquera 102 buts en 190 matchs, le tout sur six saisons avec le Napoli. Meilleur buteur de la première Coupe du Monde, l’attaquant Argentin Guillermo Stábile évoluera lui aussi sous les couleurs du Napoli pendant la saison 1935-36.

Les saisons qui suivront seront de vraies montagnes russes pour le Napoli, à deux doigts d’être relégué en 1937 ainsi qu’en 1940, où il a été sauvé grâce à une meilleure différence de buts sur Liguria, mais en finissant cinquième en 1939. 1942 sera finalement la bonne année, le Napoli descend en Serie B. Il loupera de remonter immédiatement en Serie A la saison suivante, en finissant juste deux points derrière Brescia.

Après la guerre

Quand le championnat a été disputé sur des groupes régionaux pour la saison 1946, le Napoli à prouvé qu’il était la meilleure équipe de la région  » Centre-Sud  » en perdant seulement trois matchs et en finissant premier ex aequo avec Bari, mais avec une meilleure différence de buts. Il finira en milieu de tableau au tour final, mais ce sera assez pour assurer une place en Serie A aux Partenopei l’année suivante.

Une année en A suffira aux napolitains pour redescendre, avant d’être sacré champion de Serie B pendant la saison 1949-50. Le reste des années 50 seront encore une fois, des hauts et des bas pour le Napoli, qui fera deux saisons très pauvres, avant de finir quatrième en 1957-58.

  • Le premier match télévisé de l’histoire de la RAI sera un Fiorentina – Napoli en 1956.

Le 6 Décembre 1959 restera une date clé dans l’histoire du club car c’est à cette date que le fameux Stadio San Paolo est inauguré avec à la clé un match Naples – Juventus, qui verra s’imposer les napolitains 2 buts à 1.

Stadio_San_Paolo_-_Anni_1960Le San Paolo est né.

Les années 60 seront mitigées, relégué en 1961, le club fera tout pour retrouver l’élite lors de la saison 62, et finira dans la première partie du classement. Grâce à un beau parcours, le Napoli atteint la finale de la Coupe d’Italie la même année. Il finira par soulever sa toute première Coupe d’Italie en battant SPAL 2-1 grâce à des buts de Corelli et Ronzon. Le club restera dans l’histoire en étant le deuxième club à gagner la coupe d’Italie sans évoluer Serie A, et reste le dernier à ce jour.

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 Le Napoli vainqueur de la Coupe d’Italie en 1962.

Società Sportiva Calcio Napoli : L’ascension

Le milieu des années 60 verra le club briller à nouveau, il changera son nom en « Società Sportiva Calcio Napoli » le 25 Juin 1964. Grâce à Bruno Pesaola, l’entraineur Argentin du Napoli, le club réussira à terminer à une impressionnante troisième place. L’année sera marquée par un autre trophée, celui de la Coppa Delle Alpi, remporté grâce à une victoire sur l’ennemi de toujours, la Juventus. En 1967-68, Naples finira à un cheveu de remporter son premier Scudetto, en finissant deuxième juste derrière le Milan.

d345bf_9c1552000e154fa0bbb7825c7dfe5ccc.png_400Le tout premier logo du S.S.C Napoli.

Durant cette période, Corrado Ferlaino devient le propriétaire ( adulé par la suite, vous comprendrez vite pourquoi ) du club et Naples verra jouer dans ses rangs de grands joueurs qui marqueront l’histoire, comme le futur vainqueur de la Coupe du Monde, le légendaire Dino Zoff, le buteur record José Altafini, le défenseur napolitain Antonio Juliano ou même celui qui reste aujourd’hui considéré comme un des meilleurs joueurs de tous les temps par les spécialistes italien, Omar Sívori. Le club restera au top de l’élite italien au début des années 70, avec notamment deux troisième place en 1970-71 et 1973-74.

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Omar Sívori sous le bleu napolitain.

La saison 1974-75 sous le management du coach, et anciennement joueur du Napoli, Luís Vinício se révélera comme la saison où Naples a été le plus proche d’être champion, en finissant deuxième derrière la Juventus, à seulement deux points et une différence de deux buts entre les deux clubs. Malgré un échec dans la bataille au Scudetto, cette seconde place ouvrira les portes de l’Europe au Napoli et l’UEFA Cup, qui verra les « azzurri » allez jusqu’au troisième tour tout de même, en battant sur sa route les Portugais du FC Porto 2-0.

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 Dino Zoff, l’une des légendes du club.
 L’été 1975 le club va réaliser « le coup du siècle » et sans le savoir, va même être un précurseur à notre football moderne. Le club va s’offrir les services de l’attaquant de Bologne, Giuseppe Savoldi pour un montant de … 2 milliards de lires ( à peu près 40 millions d’euros aujourd’hui ), impensable à l’époque ! Un transfert qui fera parler dans le monde entier, jamais un joueur n’avait été payé aussi cher. Coup réussi pour Ferlaino qui enregistrera cette saison quelques 70.000 abonnés au San Paolo, on cite Savoldi : « Le président Ferlaino savait très bien ce qu’il faisait et ne loupait jamais ses calculs, que ce soit en tant qu’ingénieur dans le bâtiment ou en tant que dirigeant de club. Il savait très bien que les Napolitains auraient répondu avec ce record qui n’a jamais été battu, même pas à l’époque de Maradona. »
img-giuseppe-savoldi-1453300422_580_380_center_articles-215730Giuseppe Savoldi, « Monsieur deux milliards ». 
Le Napoli va en profiter pour étoffer sa salle des trophées en gagnant sa deuxième Coupe d’Italie en battant sur le chemin de la Finale, le Milan et la Fiorentina. La Finale opposera le Napoli face à l’Hellas Verone, et elle sera magnifiquement gérée par les napolitains car ils la gagneront 4-0 avec des buts de Ginulfi, Braglia et un doublé de Giuseppe Savoldi. Dans la Coupe de la Ligue Anglo-Italienne, Naples battra les Anglais de Southampton sur un score de 4 à 1 au total, avec une retentissante victoire à domicile de 4-0 pour les napolitains. A eux la Coupe !

Grâce à son succès en Coupe d’Italie l’année précédente, Naples gagne un accès à la « Coupe des Coupes UEFA », ce sera la deuxième sortie européenne pour le Napoli. Il réussira à atteindre les demi-finales de la compétition et se fera éliminer par Anderlecht. Pour les deux dernières saisons des années 70, le Napoli finira sixième.

Les années 80 commencent plutôt bien pour le club du Vésuve, le Napoli entretient sa tradition des grands joueurs étrangers et signe notamment le libero hollandais et grand ami de Johan Cruyff, Ruud Krol. Une troisième et quatrième place au classement final de la Serie A, les dirigeants ainsi que les tifosi commencent à rêver, mais une arrivée va changer, à tout jamais, l’histoire du club.

d345bf_688162790e0743f49a2055f11e6c15bb.jpg_512Ruud Krol en action sous le maillot du Napoli.

 

Point histoire : Napoli – Genoa, le plus long jumelage d’Italie

Les supporters Napolitains et ceux du Genoa sont très proches, se disent même frères, vous vous demandez pourquoi ? On va vous expliquez ça. L’histoire commence le 16 Mai 1982, le Napoli est mathématiquement quatrième de Serie A, et ne bougera plus, le Genoa en revanche, est à la lutte avec le Milan AC et n’a besoin de décrocher qu’un seul point au San Paolo pour se sauver de la relégation. Le match commence bien pour les Grifoni puisqu’ils marquent immédiatement à la troisième minute de jeu pendant que le Milan perd un but à zéro contre Cesena. C’est la mi-temps, pour l’instant le Genoa est sauvé. La joie ne va pas durée puisque au retour des vestiaires le Napoli va commencer à jouer et reprendre le contrôle du match en marquant par deux fois grâce à Criscimanni et Musella. Encore pire, le Milan lui aussi, va se réveiller et réussir à retourner son match puisqu’il gagne maintenant trois buts à deux. C’est à ce moment que le jumelage va naître puisque les tifosi Napolitains vont se lever pour supporter l’équipe du Genoa, afin qu’ils puissent égaliser, se sauver, et en même temps, envoyer un rival ( le Milan AC ) en Serie B. Et le miracle va se réaliser, puisque Faccenda va réussir à marquer sur corner à la 85ème minute. Coup de sifflet final, le Genoa est sauvé, le Milan non. C’est l’explosion au San Paolo, les supporters fêtent ensemble la victoire sur l’ennemi et se retrouveront, ensemble, en A. Le médecin du Genoa déclarera : « Je remercie le Napoli car ils nous ont soutenu, c’est un geste que je n’oublierai jamais ». Et bien les supporters non plus puisqu’à ce jour le jumelage tient encore, et les matchs qui opposent le Napoli au Genoa sont toujours de grands moments pour les tifosi.

L’ère Maradona : Le Scudetto et l’Europe

Maradona-firma-col-Napoli« Et demain le roi Maradona débarque dans son Napoli ».

Une date compte beaucoup dans le coeur des supporters Napolitains, le 5 Juillet 1984. Les tifosi peuvent vous en conter son histoire, c’était un jeudi, et le président du Napoli, Corrado Ferlaino s’offrait pour un montant de 12 millions de dollars ( un record à l’époque ) la star mondial Argentine, Diego Armando Maradona. Le reste sera légende … Près de 70.000 tifosi assistent à sa présentation au San Paolo, en héro. Naples est enfin sur la carte du football mondial.

Maradona_arrivo_San_Paolo_1984-parkMaradona, à son arrivée au San Paolo.

La magie n’opère pas tout de suite, « Marado » marque quatorze buts, mais le Napoli ne finira que huitième en fin de saison. Malgré des signes encourageant des talents comme Bagni, Bruscolotti ou le jeune Ciro Ferrara, Naples a encore du pain sur la planche. L’été marquera le changement, Ottavio Bianchi est nommé entraineur et des renforts arrivent, comme Bruno Giordano qui viendra compléter l’attaque Partenopei. La saison suivante sera nettement plus brillante avec à la clé une troisième place en fin d’année.

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 Nouveau Napoli,nouveau logo.

Un événement va tout changer : la Coupe du Monde 1986, Maradona part pour le Mexique et y écrira l’histoire. Des coups de génie jamais égalés comme « La main de Dieu » ou bien « Le but du siècle » lui permettent d’arriver en Finale contre l’Allemagne de l’Ouest et de décrocher le Graal. Maradona prend sa revanche sur la Coupe du Monde 1982, il est en paix avec son Argentine. Il rentre ensuite à Naples, là aussi, en héros. Les années qui suivront seront les plus belles sportivement pour le S.S.C Napoli. Les Napolitains l’adulent, se reconnaissant complètement dans l’Argentin aux origines modestes, qui vente la fierté et le caractère des Napolitains, Diego devient littéralement l’un des leurs, et ce à tout jamais.

La saison 1986-87 sera celle du Napoli, le club continue de se renforcer, et achète Fernando De Napoli pour rendre l’attaque encore plus redoutable. A la fin de l’année le Napoli remportera son tout premier Scudetto au nez et à la barbe de la Juventus de Turin d’un certain Michel Platini, tenante du titre. Mais ce n’est pas tout, la même année le club ramènera la fameuse Coupe d’Italie dans la baie de Naples, en battant l’Atalanta 4-0 lors de la Finale, réalisant ainsi un doublé réservé à l’élite Italienne. Les  » cul-terreux  » napolitains dominaient l’Italie.

napoli_scudetto_2Le Napoli est champion d’Italie. 

Grâce à ces succès tant attendus, l’image de Maradona va encore évoluer à l’ombre du Vésuve, Diego devient un mythe, comme jamais vu dans l’histoire du football ( encore aujourd’hui ) il est érigé au rang de Dieu, il en devient même une religion, un Saint dans sa ville auprès de ses fidèles. La joie et la fiérté napolitaine subiront le même sort, les célébrations de toute une ville fétant le scudetto font le tour de toutes les télévisions, et la passion des tifosi restera reconnue dans le monde entier.

DIEGO ARMANDO MARADONA : ESULTANZA PER IL PRIMO SCUDETTO A NAPOLINaples explose et vénère son « Saint » Maradona. 

Le Napoli ne fera pas un beau parcours Européen la saison suivante, en se faisant éliminer au premier tour de la Coupe des Clubs Champions 1987-88 par le Real Madrid. Autre histoire en championnat, la MA-GI-CA ( Maradona, Giordano, Careca ) continue de dominer la Serie A avant de laisser filer la première place au bénéfice du Milan AC en toute fin de saison. Maradona restera le meilleur buteur cette année là, avec quinze réalisations.

                                                    Maradona-Giordano-CarecaLe trio MA-GI-CA. ( Dans l’ordre, Giordano, Careca,  Maradona )

Qualifiés pour la Coupe UEFA 1988-89, le Napoli veut taper plus fort, plus haut. Dorénavant ce sont les grosses écuries Européennes qu’il faut ajouter à leur tableau de chasse. Le pari va s’avérer gagnant, les Partenopei  élimineront notamment les Girondins de Bordeaux, la Juventus de Turin et le grand Bayern Munich et arriveront en finale contre le VfB Stuttgart. Le match aller se déroule au San Paolo, Diego et Careca permettent au Napoli de s’imposer 2-1 avant le match retour en Allemagne. Les napolitains, dans un rêve, se mettent à rêver d’une coupe européenne … En terre Allemande le match sera un déroulé de buts des deux côtés, le match se terminera à 3-3. Le Napoli est donc champion d’Europe, Naples tient enfin sa fierté européenne, le monde connait maintenant le Napoli, et le prend avec le plus grand sérieux. Côté championnat, cette saison le Napoli il y finira deuxième pour la seconde fois, juste derrière l’Inter Milan.

Napoli_-_Coppa_UEFA_1988-1989_-_MaradonaMaradona et la Coupe UEFA.

Mais Maradona n’est pas rassasié. La saison suivante l’argentin s’entoure de talents comme les grands Alemão ou Gianfranco Zola, sans oublier Ferrara qui tient désormais un rôle clé. Victoire finale une nouvelle fois, le Napoli domine longuement le championnat et fini devant le Milan. Les napolitains s’offrent un deuxième titre de champion d’Italie, une hérésie pour les grands clubs du nord de la botte …

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Ca fait deux pour le Napoli de Maradona !

Maradona ne fait plus l’unanimité dans les médias italiens, il est critiqué pour sa vie extra-sportive ( et les fausses histoires qui vont avec ), mais continue de répondre de la meilleure des manières : en multipliant les exploits sur le terrain. Puis arrive la Coupe du Monde 1990. Problème ( ou pas ), elle se déroule en Italie, et les lots de scandales qui iront avec. Maradona se fraye un chemin jusqu’aux  demi-finales, et là … Argentine contre Italie, et comme un signe du destin, le match se déroulera au San Paolo. Maradona appelle les napolitains à supporter l’Argentine devant les italiens méprisants du Nord. Les napolitains lui répondront grâce à une banderole :  » Maradona, Naples t’aime, mais l’Italie est notre pays. « , Diego le prendra bien, et avouera même être touché par l’accueil du San Paolo, qui sera le seul stade à ne pas siffler l’hymne Argentin. Résultat, l’Argentine élimine l’Italie aux tirs aux buts. Diego retrouve l’Allemagne de l’Ouest en finale, et comme une punition pour avoir éliminer l’Italie, il y sera malheureux et devra laisser le trophée tant convoité aux allemands.

A son retour du mondial, Naples raflera la Supercoupe d’Italie face à une Juventus complètement dépassée par les évènements ( 5-1 ). Moins d’un an plus tard, Maradona est arrêté par la police italienne après s’être fait contrôlé positif à la cocaïne, il reçoit une suspension de 15 mois mais nous ne le reverrons plus jamais sous le maillot du Napoli. C’est le début du déclin, la légende s’en va, et les cadres comme Daniel Fonseca, Zola ou bien même Alemão font de même. De 1991 à 1997, le Napoli continuera de se défendre en Serie A, un cran en dessous de l’ère Maradona.

20130804110349!Maradona_supercoppaMaradona umilie la Juventus et remporte la Supercoupe d’Italie.

Le déclin du S.S.C Napoli

C’est une descente raide qui attend le Napoli, le club est en pleine crise financière et doit vendre la plupart de ses joueurs comme Andre Cruz, Alain Boghossian, Fabio Pecchia, Roberto Bordin, Nicola Caccia et Alfredo Aglietti. Roberto Ayala, Giuseppe Taglialatela et Francesco Turrini seront les seuls joueurs qui auront survécu à l’été 1997. L’année suivante le club est rétrogradé en Serie B pour y rester deux ans. Un élan sportif verra Naples réaccéder à la Serie A pour l’année 2000, avant de tout de suite retourner dans les divisions inférieurs, le Napoli ne reverra plus l’élite avant 2007. Le pire reste à venir, en 2002 le club échoue de revenir en Serie A, ce qui va avoir des conséquences catastrophiques pour le club. Avec une dette éstimée à 70 millions, le club est en banqueroute en Août 2004.

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 Le nouveau logo du Napoli Soccer.

L’ère De Laurentiis, la renaissance

Le club est donc à vendre, et va vite trouver acheteur, en la personne de Aurelio De Laurentiis, un producteur de films italien, qui veut refaire rêver les habitants de Naples et ne pas les laisser sans un club de football. Le S.S.C Napoli n’est plus, et doit utiliser le nom de Napoli Soccer pendant la saison 2004-05, saison où le club évoluera en Serie C. La première saison est positive, et le Napoli manque de peu d’accéder à la B en perdant 2-1 face à Avellino en play-offs du championnat.

aurelio-de-laurentiis-620x380Aurelio De Laurentiis, l’homme qui va relever la tête du Napoli.

La saison 2005-06 sera différente, en janvier, le sulfureux Edoardo Reja est nommé entraîneur, et sa rigueur va payer puisque le club fini premier de C1 et se sécurise une place en Serie B pour la saison suivante après avoir battu Perugia 2-0 au San Paolo.

Le Napoli retrouve la Serie B.

Ce qui choquera les Italiens et le monde du football en général sont les chiffres qu’affichera le San Paolo. Bien que l’équipe évolue en division inférieur, les moyennes de supporters présents au stade sont supérieurs à certaines grosses écuries de A. Le record de supporters présents pour un match de Serie C sera même battu par le Napoli avec 51.000 tifosi.

Reja-Napoli

 «Edu» Reja restera l’entraîneur qui a su ramener du jeu au Napoli.

Avant d’évoluer en Serie B, le président De Laurentiis veut redonner ses lettres de noblesse au Napoli, et remet au goût du jour en mai 2006 le nom qui a fait connaitre Naples au monde entier : le S.S.C Napoli. L’équipe se forme, certains visages comme ceux de Calaiò, Roberto Sosa, Grava ou même le napolitain Paolo Cannavaro s’affirmeront comme les leaders du Napoli en Serie B. La saison se termine de la plus belle des manière, le Napoli termine deuxième derrière la Juventus de Deschamps reversée en Serie B suite aux sanctions du calciopoli et retrouvera donc l’élite en 2007, accompagnés du Genoa, ce qui alimentera encore le jumelage ( voir plus haut ) entre les deux équipes.                                                

                                                      d345bf_c41afeccdf384c059d4c6b561d0b5788.png_400Le logo du S.S.C Napoli depuis 2006.

Pour le retour en Serie A, le Napoli ne veut plus commettre les mêmes erreurs passées, la politique de recrutement est beaucoup plus orientée vers les jeunes talents prometteurs afin d’assurer un avenir solide au club. Le club signera donc, presque inconnus à l’époque, des joueurs comme Walter Gargano, Ezequiel Lavezzi, et Marek Hamsik, le tout sans oublier des joueurs d’expérience comme Manuele Blasi, Marcelo Zalayeta et Matteo Contini. Du côté du banc, Reja a toujours la confiance des dirigeants, et devient donc un des entraîneurs les plus capés au Napoli. En championnat le Napoli se débrouille bien, avec des victoires sur les gros comme l’Inter, la Juventus ou le Milan. La saison terminée c’est le huitième poste qui attendra les Partenopei avec 50 points, et une qualification en coupe Intertoto, 14 ans après la dernière expérience Européenne. Au niveau des statistiques, c’est Marek Hamsik qui mène la danse avec 9 buts en championnat.

hamsik-lavezziHamsik et Lavezzi, les deux nouvelles coqueluches du Napoli.

Le Napoli continue de se renforcer, le président ne veut plus entendre parler de Serie B et continue dans sa politique de transferts avec les arrivées de Leandro Rinaudo du Palermo, Christian Maggio de la Sampdoria, Germán Denis de l’Independiente et Salvatore Aronica de la Reggina. La saison démarre fort ( avec 20 points lors des 9 premières recontres ) et le Napoli termine cinquième à la mi-saison. La phase des matchs retour commence, et là, un blanc va venir perturber les rangs napolitains qui ne gagneront plus un matchs pendant trois mois et demi. Après plus de quatre ans, l’entraîneur Edu Reja sera donc licencié et laissera sa place à l’ancien sélectionneur italien, Roberto Donadoni. L’équipe essaye tant bien que mal de gratter des points, et finira au final douzième au classement final. Marek Hamsik confirme ses talents de buteur et fini pour la deuxième année consécutive, meilleur buteur du Napoli avec neuf réalisations.

Le club veut tourner la page de cette saison mitigée, et ramène dans ses rangs d’autres pépites comme Fabio Quagliarella, Luca Cigarini, Hugo Campagnaro, Juan Camilo Zúñiga et Morgan De Sanctis. Mais la révolution n’est pas finie, De Laurentiis remplace Donadoni par l’ancien entraîneur de la Sampdoria, Walter Mazzarri, et appelle le fils de l’entraîneur qui a amené le deuxième Scudetto à Naples Alberto Bigon, Ricardo au poste de directeur sportif. Sous les ordres du technicien Toscan, le Napoli réalise une belle saison, malgré une légère baisse en deuxième partie de championnat, le club finira sixième et accède donc à l’Europa League. Jamais deux sans trois, Marek Hamsik termine meilleur buteur napolitain cette fois-ci avec douze buts.

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 Walter Mazzarri, l’entaîneur du renouveau Napolitain.

L’Europa League, la Champions : Le Napoli explose

Mazzarri s’installe donc comme entraîneur fixe du Napoli, Quagliarella lui par contre laissera sa place d’attaquant pour partir à la Juventus ( transfert qui ne lui sera jamais pardonné par les tifosi ). Un sacrifice que ne vont cependant pas regretter les supporters, puisqu’il verront arriver le buteur de Palerme Edinson Cavani à l’ombre du Vésuve. Le Napoli tient enfin son buteur. Avec 26 buts en championnat, Cavani va faire tomber le record d’Antonio Vojak, mais aussi maintenir l’équipe en haut du classement, c’est bien simple, le Napoli est désigné comme principal concurrent au Milan pour le Scudetto, rien que ça. Jusqu’à la fin, l’équipe tiendra bon, mais finira finalement troisième, ce qui signifie aussi, une place en Champions League pour la saison suivante. Après 21 ans, Naples est de retour parmi l’élite Européenne. « De la C à la Champions League » reste un slogan de fierté pour les tifosi napolitains.

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Le « Matador » Edinson Cavani.

L’année qui suivra ne sera pas clinquante au niveau du championnat, Naples finira cinquième, avec un Cavani qui gardera une moyenne impressionnante de 23 matchs, le Matador confirme qu’il a enfin trouvé son arène.  Ce qui marquera l’année c’est la belle image que l’équipe montrera en Champions League. Le trio Lavezzi, Hamsik, Cavani fait des merveilles, et l’équipe sort du groupe de la mort parmi le Bayern Munich, Villareal, et les nouveaux riches de Manchester City, aucun bookmaker n’avait prédis une telle surprise. Le San Paolo restera une forteresse imprenable pour les adversaires, instaurant la peur, mais un soutien incroyable pour l’équipe. Là encore, la passion des napolitains fera beaucoup parler avec une ambiance folle pour chaque rendez-vous …

« Le matin nous sommes aller au San Paolo pour le traditionnel échauffement, Carlos Tevez m’avait parlé de ce stade, mais moi qui avait joué au FC Barcelone je me disais que ça n’allait pas être la fin du monde ! Et pourtant, quand j’ai mis les pieds sur ce terrain, j’ai senti quelque chose de magique, de différent. Le soir quand l’hymne de la Champions League à retenti dans le stade, j’ai vu 80.000 supporters nous siffler, et là je me suis rendu compte dans quels ennuis nous nous étions mis … J’ai joué beaucoup de matchs importants dans ma carrière, mais quand j’ai entendu le cri de tout ce stade, j’ai eu les jambes qui se sont mises à trembler. C’est là que je me suis rendu compte que pour eux ce n’est pas seulement leur équipe, c’est un amour viscéral, comme celui d’une mère pour son fils. C’est la première fois que même après avoir perdu, je suis resté sur le terrain pour profiter du spectacle. » Yaya Touré après Napoli – Manchester City.  

C’est finalement les futur vainqueur de la compétition, les blues de Chelsea qui sortiront les Partenopei en huitième de Finale après s’être fait une frayeur au San Paolo ( 3-1 ), c’est à Stamford Bridge que Chelsea fera la différence ( 4-1).

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 L’enfer du San Paolo aux couleurs de la Champions League.
 

Au cours de la même saison, Naples ira se venger de ses rêves de gloire en Champions League, et ira chercher ce qui sera sa quatrième Coupe d’Italie. Celle-ci aura une saveur toute particulière aux yeux des tifosi, car elle sera remportée devant l’ennemi de toujours, la Juventus. La Juve qui elle n’aura perdu aucun match cette saison, ce sera chose faite dorénavant grâce à une victoire 2 à 0 et des buts de Cavani et d’Hamsik. Le Stadio Olimpico explosera aux couleurs du Napoli.

Paolo-Cannavaro-Coppa-Italia-2012Le capitaine Paolo Cannavaro soulevant la quatrième coupe d’Italie du Napoli.

Pour la saison 2012-13, ce sera l’attaque à l’honneur. En effet, malgré le départ de Lavezzi chez les nouveaux propriétaires Qatari du PSG, l’attaque napolitaine sera la meilleur du championnat avec 73 buts combinés, et le « capocannoniere » se nommera … Edinson Cavani. Une lutte entre le Napoli et la Juventus se déroulera tout au long de la saison, mais c’est les Bianconeri qui soulèveront le trophée. En Europa League, l’équipe ne montre aucune envie et ne fait pas long feu, elle se fera éliminer en seizièmes de finale par le Viktoria Plzeň.

Capture d’écran 2016-04-22 à 02.34.52Albiol, Higuain, Callejón, le nouveau visage du Napoli de Benitez.

A la fin de la saison, Cavani décide de rejoindre son ami Ezequiel Lavezzi dans la capitale Française et le Napoli touchera un un juteux montant de 64 millions d’euros pour son départ. Les rapports entre Mazzarri et De Laurentiis se détériorent, et l’entraîneur finira par quitter le club pour les Nerazzurri de l’Inter Milan ( qui s’avèrera un gros flop par la suite ). Le président en profite pour faire une nouvelle révolution au sein du club du Vésuve et va finir par attirer un entraîneur d’expérience, l’espagnol Rafael Benitez. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est les trois galactiques en la personne de Gonzalo Higuain, Raul Albiol et José Callejón qui arriveront sous les couleurs azzurri. Le gardien Morgan De Sanctis décide lui aussi de changer d’air, et part pour la capitale italienne, du coup, c’est l’espagnol Pepe Reina qui se laisse convaincre de tenter l’expérience napolitaine. Le portier espagnol tombera littéralement sous le charme de la ville et du club. De Laurentiis veut continuer à trouver des « pépites » comme le furent Hamsik ou Lavezzi, et cette fois c’est le prometteur ailier belge Dries Mertens qui décidera de se séparer de son PSV pour venir briller au Napoli.

                                                         41784Le Napoli fêtant sa cinquième coupe d’Italie.

La saison sera bonne, avec cependant trop de points perdus contre les petites écuries du championnat pour pouvoir espérer s’attribuer le Scudetto. Le Napoli finira troisième et c’est la Juventus qui décrochera son troisième Scudetto de suite. Sur le tableau de la Champions League, l’équipe sera malheureuse car avec douze points (!), ex aequo avec Arsenal et le Borussia Dortmund, cela restera insuffisant pour accéder au prochain tour, pour cause la différence de buts entre les trois équipes. Un record dans l’histoire de la compétition. Reversés en Europa League, le Napoli sera éliminé en huitièmes de finale par le FC Porto. L’équipe soulèvera tout de même un trophée cette saison, car grâce à leur beau parcours en coupe d’Italie, elle affrontera la formation de la Fiorentina en Finale et réussira à s’imposer, dans un contexte particulier, 3-1 grâce à un doublé du jeune napolitain Lorenzo Insigne, et d’un but en fin de match du prodige Dries Mertens.

  FBL-EUR- C1-NAPOLI-ARSENAL Gonzalo Higuain, en pleure après l’élimination malheureuse en Champions League.

Départ de Benitez, retour aux sources avec Maurizio Sarri

L’été 2015 sera un été de changements, Rafa Benitez a failli à l’exercice du Scudetto, et son Napoli ne montre plus le visage si « explosif » des années passées. Il partira vers le Real Madrid ( où il ne restera pas longtemps ) et le directeur sportif Ricardo Bigon sera limogé ( puis employé par l’Hellas Vérone ), Aurelio De Laurentiis se lance dans un chantier démesuré.  Après une bonne partie de l’été, le président prend finalement des décisions, qui s’avéreront risquées selon les médias italiens. Pour entraîner son équipe, il choisira Maurizio Sarri, napolitain d’origine, inconnu du grand public, qui a su néanmoins faire pratiquer un football splendide par son Empoli la saison passée, faisant l’unanimité aux yeux des tifosi de toute l’Italie, mais les médias italiens restent sceptiques : est-il prêt pour une grosse écurie comme le Napoli ? Pas sûr. Pour le poste de directeur sportif, là aussi De Laurentiis va surprendre, avec Cristiano Giuntoli, encore une fois un nom qui ne tape pas à l’oeil des des supporters de grands clubs européens. En revanche, en Italie, et plus particulièrement dans la petite ville de Carpi, sa réputation n’est plus à faire, qualifié comme un « sorcier » ou même un « magicien », les tifosi du petit club de Modène lui accordent presque « à lui tout seul » leur montée en Serie A, comment ? Grâce à une gestion des joueurs exemplaire et des achats aussi intelligents qu’illustres.

Capture d’écran 2015-12-09 à 21.05.45Cristiano Giuntoli et Maurizio Sarri, les deux nouveaux tacticiens du Napoli. 

5 réflexions sur “L’histoire du club

  1. Bonjour, Je voudrai acheter un drap de bain aux couleurs du club de Naples pour offrir à un ami. J’en ai vu à Naples au cours d’un voyage dans les étalages de marchands ambulants.
    Quelqu’un a-t’il un conseil pour pouvoir en acheter un ?
    merci d’avance

  2. Juste un petit cou-cou à tout le monde et je vous lis toujours sur votre site ( je ne regarde pas facebook ! ).

    Bravissimi !!!!!!

    BURUNDI = Domenico

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